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Titre : L’Étrange Tumulte de nos vies
Auteur : Claire Messud
Éditeur français : Bourgois, collection littérature étrangère
Date de parution : 28 août 20025
Le roman s’étend sur plusieurs décennies (de 1940 à environ 2010) et couvre quatre continents.
Voici les points majeurs :
En juin 1940, alors que Paris est occupé, Gaston Cassar, attaché naval, reste en poste à Salonique, tandis que sa femme Lucienne et leurs deux enfants (François et Suzanne) sont envoyés en Algérie pour les mettre à l’abri.
La famille est pied-noir ; survivre à la guerre ne veut pas dire être épargnée des aléas de l’Histoire. Ils vivent des déplacements, des ruptures, des séparations, des déracinements.
Le roman suit plusieurs générations : François, Suzanne, et plus tard Chloé, la fille de François, qui raconte à son tour. On y parle de quête de «chez soi», de ce que cela signifie d’avoir un foyer, des racines, une identité.
Les alliances (mariages), les migrations, les différences culturelles, la foi, le désir — tout cela entre en jeu pour voir comment chacun tente de construire une vie malgré les aléas. Par exemple François épouse Barbara, venant d’un contexte très différent.
Voici les grands thèmes que le roman aborde :
Déracinement / exil / migration
La famille est ballottée par les événements historiques ; l’Algérie, le départ, le sentiment de ne pas vraiment appartenir à un lieu, ou d’appartenir à plusieurs lieux sans pouvoir s’y enracinerc pleinement.
Histoire / mémoire
Le contexte historique (Seconde Guerre mondiale, l’Algérie française, les enjeux de la colonisation, les migrations) joue un rôle central, non seulement comme décor mais comme moteur des choix personnels.
Identité, génération
Questions de nationalité, de culture, de foi, de ce que signifie appartenir, se sentir chez soi. Les générations ne vivent pas la même histoire, mais les choix de l’une affectent l’autre.
Famille, liens, amour, compromis
Il y a la famille dans ses différentes formes : les parents, les enfants, ce qu’on laisse derrière, ce qu’on construit. Il y a aussi l’amour — souvent idéalisé, parfois contrarié par les réalités (géographiques, politiques, culturelles).
Le chez-soi / le sentiment d’appartenance
Ce besoin, ce désir de “chez soi” stable, équilibré, aimé, enraciné. Et la difficulté quand les circonstances historiques ou personnelles rendent ce chez-soi instable, ou même illusoire.
La dimension autobiographique : Claire Messud s’inspire de sa propre famille pied-noir, ce qui donne une authenticité dans le ressenti du déracinement.
L’écriture : elle est saluée comme “impressionnante au naturel”, fluide, capable de mêler l’intime et l’Histoire.
La structure : le récit est non linéaire, avec des sauts dans le temps, des points de vue multiples, ce qui permet d’avoir une vision large sur l’évolution des personnages et de l’Histoire.
La profondeur psychologique : les personnages sont fouillés, leurs doutes, leurs désirs, leurs regrets sont explorés, souvent avec subtilité.
Le silence sur certains moments historiques : selon certains articles, le roman “fait l’impasse sur toute la guerre qui mena à l’indépendance” algérienne.
Le ton nostalgique : certains lecteurs pourraient trouver que le récit verse dans la nostalgie, ce qui peut atténuer la critique ou la distance face aux aspects plus sombres de l’histoire coloniale.
L’ampleur du récit / sa densité : couvrir sept décennies sur plusieurs continents avec de nombreux personnages peut rendre la lecture plus exigeante. Peut-être que certains seront moins sensibles ou perdus par le foisonnement.
L’Etrange Tumult de nos vis est disponible dans sa version française sur Amazon